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30/06/2013

Ecologie humaine : la colère des Français contre les grands projets inutiles (étrangers au bien commun)...

...inspire le rapport Duron (élu PS) ! Remise le 27 juin, cette investigation gêne Jean-Marc Ayrault et les lobbies béton-pétrole (chers aux sénateurs et à nombre de députés) :

rapport duron,écologie,notre-dame des landes

 


 (Le Monde, 1/07) :rapport duron,écologie,notre-dame des landes

 

Le rapport du député PS Philippe Duron (Calvados) est, selon la presse, « une aubaine pour ceux qui s'opposent au bétonnage du territoire ». Ce bétonnage est poursuivi avec une remarquable continuité par les gouvernements, et surtout par les pouvoirs régionaux lancés dans une course suspecte à la « compétitivité » de chaque territoire : prolifération d'autoroutes et de centres commerciaux surdimensionnés, aéroports inutiles, déchetteries géantes, extension du réseau TGV, urbanisation sans frein et mitage de l'espace rural par les résidences, projets d'extraction de gaz de schiste, etc : 60 000 hectares de terres agricoles disparaissent chaque année (l'équivalent d'un département tous les sept ans).

Cet engrenage est actionné par la France officielle. Les Français le supportent de plus en plus mal. On a vu la mobilisation populaire contre l'aéroport Notre-Dame-des-Landes (et l'obstination d'Ayrault, symptôme de la surdité et de la cécité de la classe politico-industrielle [*]. On a vu les mobilisations populaires contre le gaz de schiste. On en verra d'autres, si le pouvoir ne comprend pas ce que dit Duron - qui pourtant est de ses amis politiques : l'un des rares à y voir un peu clair.

Le rapport Duron propose en effet la fin du tout-TGV et du tout-autoroutes. On ne sait pas encore ce qu'il dit de Notre-Dame-des-Landes : l'élu PS a-t-il eu l'audace de braver son Premier ministre ? Dès que le rapport sera accessible, on saura également ce qu'il dit d'autres projets soulevant l'indignation des gens : le complexe hypermarchés-loisirs Europa City (sic) qui détruirait les activités agricoles de Gonesse en Ile-de-France... L'enfouissement de déchets nucléaires à Bure (Meuse)... Le saccage forestier du Morvan par une scierie-incinérateur... Le centre de traitement-stockage de déchets à Brocéliande (Ile-et-Vilaine)... Ou le super-grand-stade de l'Olympique lyonnais, à propos duquel la mairie refuse tout référendum malgré la pétition de 'Carton rouge', 4000 signatures de riverains ! (cf. le CESE et la loi Taubira). La presse constate qu' « au déficit démocratique » s'ajoute « l'impression d'une utilisation détournée des finances publiques »... en faveur d'intérêts privés.

Tous ces dossiers doivent faire partie de l'écologie humaine, si le mot « écologie » et le mot « humaine » ont un sens.

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[1] Aux dernières nouvelles, la mairie de Nantes et l'organisme de gestion laissent entendre qu'après "tout ce temps perdu"  le chantier va s'ouvrir en octobre... Ce serait contre les lois et le rapport scientifique, qui réclament de nouvelles études de terrain. Rappelons que le futur second aéroport nantais ne répond à aucun intérêt de l'économie réelle, mais vise seulement à doter la ville d'un "aéroport de prestige" homologué par la jet-set financière globale.

 

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Commentaires

LE DESASTRE DE GONESSE

> Pour ce qui concerne Gonesse, il se trouve que j'ai eu l'occasion de travailler durant 10 années (95-2005) à proximité dans le cadre de projets de développement territorial, notamment dans le cadre de l'inter-communalité (j'ai même failli, à quelques dizaines de minutes près, me prendre le Concorde sur la tête !).
J'ai donc pu voir très concrètement les progrès de l'urbanisation frénétique de la Plaine de France, engagée en particulier par cette commune.
Combien de fois j'ai pu vitupérer "les imbéciles" qui s'accaparaient les riches terres agricoles du nord parisien - patiemment travaillées par d'innombrables générations successives - pour les transformer en béton, asphalte... et zones de délinquance.
Le désastre agricole et écologique est irréversible. Et tout ça pour quoi ? Grappiller toujours plus de taxes liées à l'urbanisation et permettre à des tas de ferraille polluants de rouler toujours plus vite et, à l'occasion, de s'encastrer un peu plus vigoureusement dans les rails de sécurité.
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Écrit par : Réginald de Coucy / | 30/06/2013

COEUR

> Oui, nous sommes bien au coeur de l'écologie humaine, nous faut-il de nouveaux paysans ou encore plus de gardiens de cimetière ?
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Écrit par : escargolibri / | 01/07/2013

UNE VICTOIRE ?

> Et dans le même temps, une victoire salutaire mais fragile :
http://www.marianne.net/Victoire-par-K-O-aux-multinationales-de-l-eau-_a229985.html
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Écrit par : Christian / | 01/07/2013

LA FRANCE, "PLATEFORME LOGISTIQUE"

> Entendu dans une chronique de Joseph Thouvenel, qui dit beaucoup de bonnes choses par ailleurs! qu'un groupe de travail mixte entreprises - syndicats voulait créer des emploi en accentuant la fonction logistique de la France. Autrement dit, « vendre » notre position géographique avec notre façade maritime et permettre aux pays d’Europe centrale l’Allemagne essentiellement d’externaliser la consommation d’espace et les nuisances du trafic. De fait, il n’y a plus que la logistique à donner encore un peu de travail dans notre pays (dixit un proche ayant passé plusieurs années à la délégation interministérielle à l'aménagement et à la compétitivité des territoires ex-DATAR). Mais les plateformes logistiques, très automatisées, créent fort peu d’emplois en regard de l’espace consommé. C’est encore pire que les centres commerciaux.
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Écrit par : Pierre Huet / | 01/07/2013

NIMBYSME À LYON

> Un petit bémol néanmoins: la mise sur un pied d'égalité des contempteurs du "Grand Stade de l'OL" avec les autres. D'une part, il s'agit d'un périmètre presque complètement enclavé dans l'urbain; d'autre part et surtout, avant que l'OL n'y pose ses valises, le même espace faisait l'objet d'un projet d'urbanisation centré sur un vaste centre commercial qui n'avait suscité aucune objection locale. C'est l'arrivée de Jean-Michel Aulas, croquemitaine médiatique idéal, qui a suscité tout à coup des fibres écologiques... très localisées, puisque les associations citées non seulement n'ont jamais manifesté d'hostilité à des projets incomparablement plus destructeurs dans l'ouest de l'agglo (A45, Contournement ouest de Lyon...) mais ne se mobilisent pas davantage contre l'urbanisation-goinfre qui se déroule dans la même plaine de l'est lyonnais, mais un peu plus loin, aux dépens de véritables espaces agricoles riches de biodiversité (oedicnèmes, courlis, busards). Pourtant, il y a là bien pis qu'OL Land en termes de surface, d'agriculture, de réserves foncières flambées en quelques années, et ce, sur la commune voisine, autrement dit, en impact direct sur l'environnement de ceux qui seront aussi riverains du GS. A deux mille mètres de celui-ci, les protecteurs de la nature se battent, loin des caméras... et des anti-grand-stade, contre le bétonnage intégral programmé de la plaine du Bas-Dauphiné...
Autrement dit, il y a là, avant tout, du nimbysme, facilité par l'hypermédiatisation du sujet.
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Écrit par : Phylloscopus / | 01/07/2013

JARDIN

> C'était un petit jardin
Qui sentait bon le métropolitain,
Qui sentait bon le bassin parisien.
C'était un petit jardin
Avec une table et une chaise de jardin,
Avec deux arbres un pommier et un sapin
Au fond d'une cour à la Chaussée d'Antin
Mais un jour, près du jardin,
Passait un homme qui, au revers de son veston,
Portait une fleur de béton.
Dans le jardin une voix chanta:

REFRAIN:
"De grâce, de grâce,
Monsieur le Promoteur,
De grâce, de grâce,
Préservez cette grâce.
De grâce, de grâce,
Monsieur le Promoteur,
Ne coupez pas mes fleurs.

C'était un petit jardin
Qui sentait bon le métropolitain,
Qui sentait bon le bassin parisien.
C'était un petit jardin
Avec un rouge-gorge dans son sapin,
Avec un homme qui faisait son jardin,
Au fond d'une cour à la Chaussée d'Antin.
Mais un jour, près du jardin,
Passait un homme qui, au revers de son veston,
Portait une fleur de béton.
Dans le jardin une voix chantait:

REFRAIN

C'était un petit jardin
Qui sentait bon le bassin parisien.
A la place du joli petit jardin,
Il y a l'entrée d'un souterrain
Où sont rangées comme des parpaings
Les automobiles du centre urbain.
C'était un petit jardin
Au fond d'une cour à la Chaussée d'Antin.
C'était un petit jardin
Au fond d'une cour à la Chaussée d'Antin.
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Écrit par : E Levavasseur / | 01/07/2013

TARIF

> Bétonnage auto-routier : si l'on faisait payer les autoroutes aux véhicules selon les dommages qu'ils causent le tarif pour le camions seraient prohibitif.
Nous sommes à l'air économique du flux tendu via des quantités innombrables de camions. Mais si une autoroute coûte si cher à construire c'est à cause du fait qu'elle doit pouvoir endurer le passage (tant en périodes de gel, dégel, sécheresse, terrain gorgés d'eau) de camion au tonnage de plus en plus important. Or le ratio du prix au km entre une voiture et un camion est très loin de refléter ce différentiel de coût. Mais cela on se garde bien de le dire à l'automobiliste moyen.
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Écrit par : franz / | 01/07/2013

BONNE NOUVELLE

> D'un côté, je trouve que votre texte annonce une bonne nouvelle. De nombreux Français savent différencier une connerie d'une chose utile. Pour les autorités, j'ai un doute.
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Écrit par : DidierF / | 01/07/2013

FERROUTAGE ?

> A la question du tarif, il y a une autre face que celle évoquée par franz: la concurrence exacerbée due aux transporteurs de l'est de l'Europe avec leurs chauffeurs sous-payés fait que le trafic tend à revenir sur les routes au grand désagrément et danger des localités traversées. Les riverains préfèreraient peut-être une baisse des péages.
C'est pourquoi certains projets cités ci-dessus avaient leur intérêt, en particulier la ligne Lyon-Turin, reportant en ferroutage en partie en tunnel (sur 90km: Chartreuse + Belledonne + Vanoise) un trafic routier ou aérien à ciel ouvert.
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Écrit par : Pierre Huet / | 01/07/2013

@Pierre Huet

> Je ne pense pas que, dans le contexte actuel, le ferroutage diminuerait le trafic routier. Il augmenterait encore le trafic international, et donc aussi la concurrence, les produits de l'esclavage de l'homme et de la nature inonderaient davantage encore notre pays, d'où encore plus d'emplois détruits chez nous.
Tant que les structures économiques et financières ne seront pas changées en profondeur, tant que la logique de consommation sera la règle morale, tout progrès technique sera illico facteur de destruction.
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Écrit par : Anne Josnin / | 02/07/2013

UNE POLITIQUE

> Une politique du rail ne peut se concevoir sans une politique routière et ... énergétique !
Les suisses obligent bien les camions en transit à prendre le train plutôt que la route pour les trajets Allemagne/Italie.
Les contraintes françaises ne sont pas les mêmes donc je ne demande pas la même chose. Juste pour dire qu'une volonté politique peut modifier des choses.
@P.H.
Ma remarque visait surtout les gros camions. Ceux qui font déjà du transit à grande échelle. Un camion de 10 tonnes ou de 35 voire 44 tonnes ce n'est pas comparable (et bientôt 60 tonnes - 25 mètres minimum - si ce n'est pas déjà fait).
Quitte à avoir du transit ne vaut-il pas mieux l'avoir sur rail que sur route (même si c'est une auto[camion]-route) ?
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Écrit par : franz / | 02/07/2013

GOOGLE LGBT

> L'écologie humaine ne serait pas une urgence et Google ne serait pas complice des LGBT ?

Questionnaire
gender : I 'am
-female
-male
-other

la preuve en image :
https://twitter.com/EsperanceParis/status/352351773803028480/photo/1
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Écrit par : E Levavasseur / | 03/07/2013

TGV

> Beaucoup de ces projets semblent inadaptés et inutiles, mais je ne comprends pas votre hostilité au TGV. Il permet de faire diminuer le trafic automobile et aérien, émet moins de CO2 que ces autres moyens de transport, et est relativement silencieux. Pourquoi une telle opposition?
Tout développement moderne n'est pas à jeter !
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Écrit par : Clément Cassiens / | 03/07/2013

@ escargolibri,

> « nous faut-il de nouveaux paysans ou encore plus de gardiens de cimetière ? »
Tiens, une belle réponse à ta question ici : un documentaire assez bouleversant sur la ville de Détroit, symbole de l'industrie automobile triomphante en son temps, et engagée depuis de nombreuses années dans la dégringolade de la désindustrialisation, de l'exode urbain massif, de services publics abandonnés et du chao social.
Au-delà du désastre, du milieu de la désolation, un véritable renouveau humain est en cours qui s'est développé par la multiplication des jardins et fermes communautaires et des réseaux d'entraide, qui modifient en profondeur la nature des rapports sociaux et créent les conditions d'une autonomie alimentaire de la ville. C'est profondément réjouissant...
http://vimeo.com/66000659#
http://www.bastamag.net/article3073.html

@Clément Cassiens,
> Quand le TGV fait dérailler les trains de proximité. Exemple ici dans le Limousin...
http://www.bastamag.net/article2974.html
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Écrit par : Serge Lellouche / | 03/07/2013

DERAILLEMENTS

> "La grande vitesse pour quelques-uns ou un service public ferroviaire pour tous ?" Tu as raison Serge , le TGV fait de plus en plus "dérailler" les trains de proximité ! Et puisque pelouse rime avec tondeuse à gazon , j'adopte une brebis et grignote un lombric à sa santé ! A chacun sa modernité !!! On a dit un temps qu'il fallait choisir le diesel et puis on a dit que l'essence c'était moins pire ...
Tout ça est déjà vieillot me dit mon vélo !
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Écrit par : escargolibri / | 04/07/2013

ROUGEMONT, GEORGESCU-RÖGEN, CHARBONNEAU

> Denis de Rougemont, 'L'Avenir est notre affaire' : "Hitler et l'auto auront été les deux fléaux les plus dévastateurs du XXème siécle."

Nicholas Georgescu-Rögen, 'La Décroissance : entropie-écologie-économie' : "Chaque fois que nous produisons une voiture, nous le faisons au prix d'une baisse du nombre de vies à venir."

Bernard Charbonneau, 'Le feu vert' : "En choisissant le train contre l'auto sans mettre en cause le développement, on en arrive à soutenir le TGV, donc un pas de plus vers la destruction de la Bourgogne. Tandis que si l'on pose la vraie question : pourquoi Paris-Lyon en deux heures au lieu de quatre ? La réponse devient très claire."
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Écrit par : Serge Lellouche / | 04/07/2013

DERIVE DU T.G.V.

> Comme dans d’autres domaines, on a vu dériver le concept du TGV.
Son origine était le constat de saturation du réseau Sud-Est, nécessitant des gros travaux dans la région de Dijon, on en a profité pour ouvrir la nouvelle ligne Paris-Lyon prolongée depuis jusqu'à Marseille. Elle a permis une réduction du trafic aérien et même routier (voyages dits « d’affaires ») car il n’y avait pas les mêmes limitations de vitesse à l’époque, et ces déplacements se font autant possible dans la journée.
Ensuite d’une part la SNCF a voulu encore augmenter la vitesse (de 260 à 320km/h), ce qui a nécessité d’autres matériaux pour les rames et des voies plus coûteuses, et les collectivités locales en ont réclamé un peu partout. Cette dernière dérive a commencé avec le TGV Est accordé à la municipalité PS de Strasbourg (Mme Trautmann) qui s’était sentie humiliée par un projet de train pendulaire à peine moins rapide est infiniment moins coûteux. Maintenant, les collectivités locales en réclament toutes. Alors bien sur, construire des lignes quand on sait que le trafic n’y sera pas, ça oblige à des sacrifices ailleurs.
Quant au ferroutage, il n’est pas dit qu’il suscite du trafic car il est cher. Pour preuve : quand un référendum d’initiative populaire a été lancé sur le sujet en Suisse, ce fut une levée de boucliers de tous les milieux bien pensants, économiques, politiques, médiatiques et idéologiques de tous poils, sur le thème « c’est du populisme » (drôles de démocrates !…), « la Suisse ne peut-pas se fermer à l’Europe ».
Pour le pittoresque : les sondages donnaient l’initiative rejetée, ceci par le phénomène maintenant classique de sous-déclaration des intentions de vote dites « incorrectes ». Et elle fut adoptée.
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Écrit par : Pierre Huet / | 05/07/2013

@ Serge Lellouche.

> "pourquoi Paris-Lyon en deux heures au lieu de quatre?"
Bonne question mais a-t-elle une réponse?.
Car pourquoi 4h (ou plutôt 3h45) au lieu de 6h17 comme en 1939?
Et pourquoi 6h17 au lieu de 5 jours de diligence en 1770?
Et pourquoi la diligence au lieu de deux semaines à pied ?
Et pourquoi aller de Paris à Lyon quand on n'appartient pas à l'élite marchande et dirigeante du pays?
Mais maintenant, la vie de tout un chacun est éclatée géographiquement, alors quand on a sa famille étirée entre l'Ile de France, le sud du Jura et la Provence, et, Dieu merci personne à Brest ni à Biarritz, on se déplace.
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Écrit par : Pierre Huet / | 06/07/2013

Pierre Huet,

> Permettez-moi cette fraternelle et affectueuse entrée en matière : vous êtes fou.
En effet, vos questions radicales vont dans le contre-sens exact de l'imaginaire pathologique du temps, celui de la fuite en avant suicidaire, du toujours plus vite, vécu comme une promesse que se doit de réaliser la technique afin de répondre aux attentes de notre frénétique impatience et de notre refus infantile de toute frustration, que l'Idole Progrès est chargée de combler.
Sourd à vos questions folles, l'homme contemporain est conditionné 24 heures sur 24 à ne s'en poser qu'une seule à ce sujet : «et maintenant, prochaine étape, à quand Paris-Lyon en une heure?». C'est un dû.
Ci dessous, ce bien banal reportage de France 3 sur le TGV, datant d'il y a 20 ans, est l'expression achevée de la propagande ordinaire dans laquelle nous baignons jusqu'au cou : Paris-Lille enfin en une heure! «accélération», «un nouveau record», «avec le TGV, tous les miracles sont possibles». Et le grand et populaire Bruno Masure de conclure tout sourire : «c'est formidable; on est parti à midi heure d'hiver et on arrive à midi heure d'été, donc on va encore plus vite que la vitesse de la lumière; le modernisme c'est génial!» : http://www.ina.fr/video/CAC93061497
Le fantasme de l'accélération sans fin a pour incontournable pendant un besoin toujours plus grand d'énergie. Sur un site de propagande ordinaire prétendument consacré à «l'écologie humaine», non seulement on nous fait croire que l'esclavage a disparu et qu'on le doit à «l'énergie abondante», et on nous explique que c’est l’utilisation abondante des énergies qui a façonné le monde où nous vivons et permis l’«enrichissement de l’homme» ; ceci posé dans l'incontestable induction que le monde dans lequel nous vivons est foncièrement bon et que l'homme est «riche» quand il a plein d'énergie fossiles à disposition. Ce même site affiche toutes les trois lignes son souci de la vulnérabilité et de la dignité humaine...
http://www.ecologiehumaine.eu/esclaves-energetiques-invisibles-mais-pas-derisoires/
Les si nombreux catholiques dynamiques, émerveillés devant tant de prouesses et de «miracles technologiques» («à fond la foi! Vive la Padre cup!») ne poseront jamais la question qu'il faut maintenant poser : que fuit-on dans cette démentielle accélération de la vitesse donc du temps?
Laissons répondre Jean Bastaire citant Hans Urs von Balthasar, aux esclaves volontaires, qu'ils soient catholiques ou non : : «Le temps du Christ rétablit le temps véritable, car il assume et redresse en lui le temps irréel du péché. «Temps authentique, il contient absolument la modalité du temps inauthentique, non seulement pour le connaître, et une fois connue la vaincre, mais plus profondément pour lui donner en plénitude le caractère de l'authenticité. » (Von Balthasar, théologie de l'histoire). C'est ainsi que que l'incarnation du Verbe, loin de conduire en fin de compte à déborder le temps et à l'effacer par la résurrection, le purifie dans le sang de la Croix afin de le rendre à son statut véritable, qui restaure une docilité inépuisable où l'homme ne cesse plus d'être fidèle au Père et toutes les autres créatures d'obéir avec l'homme au créateur.
Le temps du Christ ressuscite une disponibilité infinie, «une structure foncière par laquelle le Christ est à chaque instant ouvert pour accueillir la mission paternelle » (Von Balthasar). Ce temps rachète et sanctifie la durée périssable. Le Christ n'anticipe jamais. A l'inverse d'Adam qui a voulu usurper intempestivement la connaissance, il n'est qu'attention, obéissance à l'Heure du Père. La «kénose » que lui impose douloureusement le temps du péché exprime en réalité « la forme exacte, appropriée et accordée de son être éternel de Fils » (VB). »
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Écrit par : Serge Lellouche / | 07/07/2013

@ Serge Lellouche

> Fou, oui, je le savais déja, et plus que vous le pensez et de façon moins sympathique, car vous ne réagissez pas à la fin de mon enchaînement, qui n'est pas "pourquoi plus vite", mais pourquoi aller de Paris à Lyon? C'est pourquoi ma folie n'est guère pratiquante car si nous voulons nous voir, ma famille et moi, nous sommes obligés de nous déplacer et ne sommes pas fâché de le faire en peu de temps.
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Écrit par : Pierre Huet / | 08/07/2013

@ Pierre Huet,

> vous voulez me dire que Paris-Lyon en deux heures, c'est quand même beaucoup plus pratique que Paris-Lyon en six heures.
Si l'on s'en tient à cette affirmation incontestable, il ne me reste plus qu'à vous dire que je suis d'accord avec vous et à vous souhaiter une bonne fin de soirée. Et d'ajouter qu'un jet privé pour chaque citoyen français serait encore et encore plus pratique pour aller rendre visite à tante Louise à Nice, à tonton Roger à Strasbourg ou à la cousine Denise à Brest!
Après, on peut aussi se demander ce qu'il en coûte de ces records de vitesse que Claire Chazal ou David Pujadas nous annoncent tous les soirs au 20 heures ; et ne venons pas nous plaindre lorsqu'adviendra (car adviendra!) une catastrophe nucléaire en France, et ne venons pas pleurer la défiguration de la France et la contamination des nappes phréatiques après trois ans d'exploitations des gaz et pétroles de schistes, parce que si on veut aller plus vite pour aller voir tante Louise, il faut ce qu'il faut dans les moteurs.
C'est un choix, personnel (de mode de vie) et collectif (donc politique).
Et les choix politiques en matière de transports, toujours plus rapides et lointains, ou nettement moins rapides et prioritairement à échelle locale, sont directement liés à des choix économiques et productifs.
Le choix de transports lents et régionaux correspondrait au choix d'une relocalisation massive des activités humaines. Il romprait avec notre dépendance addictive et auto-destructrice à l'« énergie abondante », mais supposerait de rompre radicalement avec l'imaginaire du toujours plus (vite, loin, fort...).
Du reste, les familles s'en trouveraient sans aucun doute beaucoup moins dispersées (souvent donc fragilisées) géographiquement.
Bref, la relocalisation de tante Louise avec le nucléaire et les gaz de schistes en moins : un vrai sujet d'écologie humaine!
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Écrit par : Serge Lellouche / | 08/07/2013

NON ?

> Physiquement, la quantité d'énergie nécessaire progresse avec le carré de la vitesse, toutes choses égales par ailleurs, non ?
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Écrit par : PMalo / | 09/07/2013

@ Serge Lellouche

> Exact! je vous ai amené à la vraie question, qui n'est pas de savoir combien de temps il faut pour réaliser un trajet, mais pourquoi on le fait et qu'est-ce qui nous amène à le faire. Et vous allez constater que vous sous-estimez gravement ma folie, ce qui est un facteur d’incompréhension.
Trois types de causes au déplacement et à la recherche de rapidité:
1-La complexité et spécialisation des métiers :
du CAP au doctorat, vous avez une arborescence de plus en plus diverse des formations, diplômes et spécialisation due simplement à l’accumulation des connaissances et des savoir-faire…Du coup, il est de plus en plus difficile de trouver un travail correspondant près du nid familial…
2-L’étendue des espaces politiques :
…aussi cherche-t-on, de préférence là ou on se sent chez soi. L’unification politique puis culturelle des états-nation a rendu naturel à un Français de s’installer n’importe ou en France, à quelques centaines de kilomètre du nid. L’exode rural a bien sur gonflé des effectifs concernés. C’est plus loin que pour un Suisse, moins que pour le citoyen européen qu’on rêve de forger, moins encore que pour un Russe ! Et soyons fou à un niveau blasphématoire. Considérons maintenant l’exode à ‘échelle planétaire, les distance étant multipliées par 10, 50 ou 100, soit l’exemple vrai de l’Africain immigré en France - ou il a de la famille - pour y faire des études fiscales de haut niveau et qui se fait embaucher aux Etats-Unis. Problème : combien de kérosène va-t-il brûler dans sa vie entre l’Amérique du Nord, Paris et Brazzaville ? Si tous les migrants ne « réussissent » pas aussi bien, s’est-on demandé l’impact des migrations planétaires sur la consommation d’énergie ? Pensez-vous qu’ils iront voir tante Louise à la rame et qu’entre deux voyages au pays ils vont se passer de téléphones portables pour le coltan desquels on massacre le Kivu?
3-La démocratisation :
On parle beaucoup d’égalité. Ce n’est pas qu’un concept. Si l’homme politique, le dirigeant d’entreprise, ou pire l’intellectuel, parcourent le monde, pourquoi MM Fèvre, Schmidt, Smith ou Ferrer ne pourraient-il pas le faire ?

Alors, à court terme, comment fait-on pour arrêter ? Faut-il orienter les jeunes gens de façon autoritaire? Faut-il rétablir un passeport intérieur dans notre pays ?, faut-il remettre à l’eau les clandestins de Mayotte ou de Lampedusa ? Faut-il réserver les déplacements à une nomenklatura ?
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Écrit par : Pierre Huet / | 10/07/2013

@ PMalo

> Partiellement exact. La force de résistance aérodynamique croit comme le carré de la vitesse. Par contre les forces de frottement 'roulement) sont constantes . Dans un moteur à explosions, la déperdition est en gros proportionnelle au régime donc dépend de l'utilisation de la boîte de vitesses. Ce qui fait qu'en dessous de 80-90km/h une voiture n'économise ni ne pollue moins.
Pour un moteur électrique (tram, train) , c'est plus simple. Et sur rail, il y a moins de pertes par frottement, c'est même pour cela qu'on a imaginé le chemin de fer.
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Écrit par : Pierre Huet / | 10/07/2013

Cher Pierre,

> merci pour votre état des lieux. Vous nous décrivez très exactement ces structures de péché dans lesquelles nous sommes empêtrés, et dont nous craignons le délitement tout autant que nous chérissons les liens. Que reste-t-il de mon ronflant CV si on cesse d'hyper spécialiser? Comment puis-je justifier mon extrême mobilité si je commence à me demander quelle responsabilité j'ai dans la pollution automobile qui tue des millions d'êtres humains,dans le réchauffement climatique qui provoque des exodes de populations entières dont les terres ancestrales disparaissent? Comment m'installer en habitant du monde,et mettre le siège social de ma boîte dans les quartiers d'affaire, si je considère que je participe à l'inflation du prix du m2 un peu partout dans le monde qui jette hors de leurs foyer parfois multiséculaire parisiens ici, familles de pêcheurs sur nos îles à "ISF" au large, et habitants des villes marocaines là-bas?
Le Pape François nous invite à regarder courageusement la vérité en face. Cela fait mal? Oui. Très mal? Encore oui. Mais c'est VITAL.
Quant-à ceux qui diraient que nous n'avons pas le choix: c'est qu'ils n'ont pas encore été touchés par la grâce du christianisme, religion de la liberté face à tous les fatalismes.
Cher Pierre permettez-moi de penser enfin que vous posez mal votre question finale : "faut-il orienter les jeunes gens de façon autoritaire?". De fait c'est dans le système actuel qu'il y a contrainte omniprésente, profondément contre-nature, à dire à nos enfants qu'il faut être autonome, jargonner globish, être poly-flexible, sans attache,etc.
Il ne s'agit pas de forcer mais de libérer!
Et pour cela d'aider nos jeunes à retrouver en eux leurs désirs profonds, à écouter cette voix intérieure, qu'on l'appelle l'instinct vital, la conscience, l'enfant de lumière, le Daïmon ou, pour nous chrétiens, Jésus.
Et comment entendre cette voix? Pas dans le vacarme d'un cerveau en surchauffe, excité par tous les moyens de communication, conscients et subconscients,qui cherchent à nous faire dociles machines à produire et consommer.
Nous l'entendons dans le silence, quand l'esprit enfin en repos peut pleinement se redéployer dans tout notre corps et que, réunifiés, nous entendons par tous nos sens la vie qui nous appelle au-dehors.
" Viens, suis-moi!"
Alors vous verrez que tous les problèmes que vous soulevez s'évanouiront, parce que les désirs, de nouveau branchés sur leur source: la vie, ne seront plus du tout les mêmes. Il y aura plus de joie à découvrir les habitants de son quartier que les clichés du bout du monde, plus de richesses à faire fructifier dans un Emmaüs qu'à Dubaï, plus de sensations fortes à vivre sur un vélo, du haut du mont d'en face, à admirer son petit pays le coeur encore palpitant des derniers coups de pédale, qu'à survoler océans et massifs montagneux, plus de bonheur enfin à apprendre sur un établi qu'à ingurgiter dans une école de commerce.
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Écrit par : Anne Josnin / | 10/07/2013

@ Pierre Huet,

> Les exemples que vous donnez ne font qu'illustrer le lien que je soulignais entre le type de transports, la structure sociale, et ajoutez-vous aussi à juste titre la nature des relations internationales.
En complément de ce qu'écrit Anne : une société d'hyper division sociale des métiers et donc des formations, outre qu'elle vide le travail humain de toute réalité et la connaissance de tout sens, elle implique leur éclatement géographique donc un besoin de toujours plus de transports, toujours plus rapides etc... Tirons-nous les conclusions de ces impasses historiques dans lesquelles nous nous engluons?
Evidemment pas le gouvernement français qui avec méthode et détermination, continue d'élargir les routes vers le néant... http://www.reporterre.net/spip.php?article4522
Oui, choix politiques ! Encore et encore !
Quelle agriculture voulons-nous? L'agriculture productiviste a par exemple totalement dissocié la culture de l'élevage, entraîné des hypers spécialisations agricoles et géographiques, et une distance toujours plus irréelle entre producteurs et consommateurs = folle dépendance aux transports, circuits longs intenables, entretenant notre dépendance addictive à l'énergie, etc... Spirale infernale.
L'agroécologie constitue le processus inverse, synonyme d'un retour au réel, au bon sens, au lien humain et disons le avec force, à la vie !
Revenir à la polyculture et la polyvalence agricole, outre l'aspect écologique et alimentaire, c'est revenir à des circuits courts, avec des intermédiaires réduits au minimum, et la donne des transports nationaux et internationaux s'en trouve automatiquement bouleversée, et dans le même mouvement une bonne part de la donne énergétique.
Vive le retour des vaches, des porcs, des moutons et des poules en Ile de France...jusqu'à Paris intra-muros ! Je parie que certains amis de ce blog ont déjà amorcé le processus, en tout cas pour les poupoules :)))
Il y a encore des catholiques lecteurs du Figaro ou de La Croix, enfermés dans leur progressisme sans issue, qui y verront jusqu'à leur dernier soupir un «retour en arrière» (comme on leur a appris de le répéter), quand il s'agit avec l'agroécologie à la fois d'un renouveau du savoir faire paysan ancestral ET d'une mise en pratique de connaissances agronomiques des plus pointues (exemple : toute la connaissance récente des sols, développée par un Claude Bourguignon).
Vous parliez des migrants. L'agroécologie est au cœur du rapport d'Olivier de Schutter, rapporteur de l'ONU pour le droit à l'alimentation. On ne veut pas trop d'immigrés, mais par contre on veut des agrocarburants pour nourrir et augmenter encore et encore le «parc automobile» mondial ; ça tomba mal, l'un ne va pas sans l'autre. Les multinationales prédatrices expulsent manu militari les petits paysans de leurs terres (qui pourraient pourtant y vivre et très bien y vivre grâce à l'agroécologie- voir le rapport... http://www.srfood.org/images/stories/pdf/officialreports/20110308_a-hrc-16-49_agroecology_fr.pdf ), fuient vers les bidonvilles des grandes villes, première étape vers la migration internationale.
Démanteler, pas démanteler les multinationales? Interdire, pas interdire la spéculation financière sur les denrées alimentaires ? etc... etc … Choix politiques, encore et encore !!
Allez parler aux migrants de lampedusa, dans leurs barques surchargées, du problème de leur empreinte écologique... http://www.guardian.co.uk/world/2012/mar/28/migrants-europe-boat-tragedies
Sur votre troisième point. Quelles sont les activités humaines qui participent au bien commun et justifient des transports dans certains cas longs? Quels sont les déplacements dont la nature justifierait même leur gratuité? Quelles sont les activités jugées nuisibles ? Les contribuables français souhaitent-ils financer les somptueux déplacements de Nicolas Hulot, nommé «ambassadeur de la planète» pour y diffuser la bonne parole du développement durable? Surtaxer ou pas surtaxer les déplacements en jet privé d'hommes d'affaires assoiffés de profits personnels aux quatre coins du monde?
A contrario, pourquoi mon frère qui vit au Québec et qui vient très régulièrement en France pour voir ses deux filles issues d'une première union devrait lui subir cette taxe? Ces questions sont généralisables à TOUS les domaines : pourquoi payer le litre d'eau au même prix quand il s'agit de faire son ménage ou alors pour remplir sa piscine privée dans le Lubéron?
Choix collectifs, choix politiques, encore et encore !!
Mais sommes-nous encore capables de choix politiques? A ce stade historique, précisément non! Nous sommes enfermés d'abord mentalement et psychologiquement dans une psychose qui s'appelle déni du réel. Comment le retour au réel s'effectuera-t-il, selon quelles modalités ? Comme vous sans doute, je suis suspendu à cette question et à son grand dénouement qui vient...
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Écrit par : Serge Lellouche / | 10/07/2013

PLUS CHER

> Comme toujours quand on veut faire "avancer" une idée, bien souvent on tronque la vérité. Rappelez-vous le slogan de la SNCF "le progrès ne coûte pas plus cher" ! Si cela fut vrai, cela ne fut pas bien longtemps, le TGV a supprimé le prix du trajet au km. Très vite la rapidité devint plus chère, et même modulée selon les horaires, mais surtout le choix des trains moins rapides, et moins finit par disparaitre, ce qui permit à la SNCF de claironner que de plus en plus d'usager "faisaient le choix de du TGV". En réalité ce choix n'existait pas. Et pour finir surtout les TGV sur les lignes chargées sont complets. Avant le TGV l'on pouvait prendre son billet au dernier moment en acceptant le risque de voyager debout. Le progrès s'est traduit par la suppression du droit à l'improvisation !
Je suis comme tout le monde, bien aise de me rendre loin souvent en gagnant 40% de temps, mais je déplore la campagne de demies vérité (donc de demis mensonges) qui l'ont accompagné. Un choix n'est en choix que s'il est fait en toute connaissance. Or la connaissance reste un luxe : hier elle était difficilement accessible, aujourd'hui elle devient de + en + masquée !
(La loi Taubira en est un exemple : d'acceptée d'une majorité de français, elle est devenue refusée par une majorité de français au fur et à mesure que le débat à dévoilé les tenants et aboutissants, ce qui a poussé le gouvernement à avancer à marche forcée en fuyant le débat.)

@P.H. : un résumé de vos questionnement ?
http://www.sweet-paris.com/chanson/74102
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Écrit par : franz / | 11/07/2013

@ Anne Josnin et Serge Lellouche

> Merci pour vos réponses patientes à mes provocations. Permettez-moi toutefois de les trouver à la fois vraies, bien sur, et un peu éthérées.
A Anne, pour qui les problèmes se résoudront quand nous suivrons le Christ et que nos désirs seront réorientés, je dirais simplement "aide toi et le ciel t'aidera". Car je ne pense pas que, sauf un trop petit nombre de saints (et encore…quand on a découvert au hasard d’une lecture le caractère impossible de certains comme saint Jérôme, on se gratte la tête…), les hommes, même convertis, soient réunifiés et leurs désirs apaisés. S’il fut un temps ou nos ancêtres paysans et chrétiens avaient moins de désirs et s’accommodaient de leur vie souvent terriblement dure et précaire, c’est simplement qu’ils ne pouvaient pas faire autrement ou ne pensait pas le pouvoir.
Quant à la spécialisation des métiers, c’est un phénomène ancien, continu, inévitable, car à mesure que les connaissances s’accumulent, on ne peut pas tout savoir et pas tout savoir faire. Ce n’est pas nouveau : on pense qu’au paleolithique, il y avait déjà des spécialistes de la taille des pierres. Et savez-vous que luthiers et archetiers sont des métiers différents ? Et prenez un simple tableau avec son cadre : il aura nécessité tisserand (toile), menuisier (chassis et cadre), doreur, chimistes (pigments) cultivateurs (lin pour la toile et l’huile), huilier et peintre. Et j’en oublie surement. Alors imaginez ce qu’il a fallu comme spécialistes pour une grande église, et de nos jours pour que nous correspondions par ce blog : ça donne le vertige.
Un exemple donné par Serge me met mal à l’aise : surtaxer tels déplacement plutôt que tel autre. Pourquoi privilégier le déplacement familial en avion depuis le Canada et ironiser sur la modeste visite à tante Louise en TGV (message précédent) ? Qui dira quel déplacement doit être taxé et quel ne le doit pas ? Voila qui nous présente une belle société de surveillance et un beau champ d’action au clientélisme voire à la corruption.
Quant au trafic de fret international il n’est pas uniquement ni même principalement du aux produits agricoles. Sa progression a suivit la délocalisation massive de l’industrie de nos pays. Rappel : nous perdons près de 1000 emplois industriels par jour ouvrable.
Alors si nous voulons changer de chemin avant une catastrophe sociale qui viendra bien avant l’écologique il faut des choix politique à la fois puissants et simples, voire simplistes. Il faut surtout se demander quel est la force motrice de cette machinerie mondiale. Réponse évidente mais censurée par une incroyable tabou : le caractère artificiel des taux de change ; la surévaluation des monnaies des pays riches, et surtout celle de l’Euro, est la différence de potentiel qui actionne la machine, comme une hauteur de chute actionne une roue hydraulique. C’est lui qui fait qu’il est moins cher de séjourner à Phuket qu’à Concarneau, qu’on fait venir des planchers d’appartement de Chine, qu’on vend en plein Jura des lambris russes et que, malgré les prix de transport on achète des chemises à des usines qui s’écroulent sur le personnel. C’est lui qui fait arriver le pétrole, le biocarburant pas cher ainsi que le soja d’outre Atlantique avec lequel nous alimentons le betail au lieu du fourrage. C’est donc lui qui crée les marges financières y compris celles particulières que sont certaines taxes. Il y a bien sur d’autres actions à conduire, comme la « décartelisation » de la distribution et le contrôle des changes mais elles sont secondaires. Ces trois actions conduites, bien des choses se remettront déjà en place.
Puisque Serge parle de décision politique, j’attire donc son attention sur ces trois points en signalant que nous n’avons pas le droit juridiquement de prendre aucune des décisions ci-dessus. Ce droit, il faudra le reprendre, et vite.
Car toute stratégie est ternaire avec ses volets action, influence et économie. Si on dénonce le système libéral et libertaire, il faut donc ajouter mondial.
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Écrit par : Pierre Huet / | 11/07/2013

ABERRATION MADE IN USA

> Et pour continuer dans le sens de P.H. on pourrait dire que la mécanisation de nos campagnes avec des tracteurs surpuissants retournant toujours plus profondément les sols sont une aberration issue de la nécessité à la fin de la 2eme guerre mondiale de reclasser les usines d'armement américaines. Retourner la terre évite certes les "mauvaises herbes" c'est détruire la vie qui permet l'enrichissement de nos sols et qu'il faut ensuite compenser par des engrais fournis par l'industrie agrochimique (et répandus , encore, par des tracteurs). L'alternative existe et ceux ont oser franchir le pas s'en félicitent doublement(*), consiste mettre entre récolte et semis des plantes couvrantes et enrichissantes qu'on coupe tue par "désherbant" léger ensuite. Adieu Sully (labourage et pâturage sont les 2 mamelles de la France), bonjour le vrai progrès. (*) L'agriculteur passe moins d'heure sur le tracteur et fait des économie avec des tracteurs moins puissant, engendrant consommation moindre et utilise moins de produits chimiques et découvre la faculté d'observer la nature pour prendre les décisions, n'étant plus aux ordres de son GSM qui lui dicte quand, où et quoi faire. Les rendements à l'hectare sont inchangés voire meilleurs et les sols ne sont pas détruits. Mais encore une fois cela bouscule les mentalités et fait chuter les PIB (agrochimie, tracteurs, carburants).
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Écrit par : franz / | 12/07/2013

Pierre,

> Je crains qu'à force de vouloir détecter à tout prix la présence d'un désaccord de fond entre nous sur cette question et de n'en finalement point trouver de valable, vous en soyez réduit à tenter de nous faire croire par exemple que :
- La question de l'hyper spécialisation des métiers et fragmentation du savoir (avec en l'occurrence leurs conséquences jusque sur les transports), ne se pose pas et n'est pas un problème nouveau en soi, car, pas vrai, déjà le paléolithique avait ses spécialistes. Allons, Pierre...
- Que la surtaxe ou l'interdiction de certaines activités jugées nuisibles au bien commun ouvriraient la porte à une société de surveillance et de corruption, bref disons le tout net à une dictature verte, le vrai péril qui nous menace. Mais, fort heureusement, hein, la société de surveillance et de clientélisme, nous n'en sommes pas encore là!
Donc quoi cher Pierre? Que proposez-vous? Plus de responsabilité individuelle et de comportements éthiques, c'est ça? Car...Il est interdit d'interdire? Au secours les libertés individuelles, la liberté d'entreprendre et de se déplacer sont gravement menacées par le nouvel ordre écolo ?
Rrrrooooôooooo...Pas vous!
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Écrit par : Serge Lellouche / | 12/07/2013

@Pierre,

> "aide-toi et le Ciel t'aidera": c'est justement ce que je préconise, au sens où je n'attends pas de mesures imposées artificiellement de l'extérieur ce qui ne peut jaillir que d'une révolution personnelle et communautaire intérieure, du fond des âmes, à savoir la réorientation des désirs. Je ne suis adepte d'aucun totalitarisme, quelles qu'en soit les impérieuses raisons, parce que fondamentalement je n'y crois pas. Une "bonne dictature" pour sauver la planète , tous comme les précédentes qu'on donnée l'histoire, se dégradera en système de corruption avec nomenklatura, parce que ce sera contre le fort intérieur des individus. L'urgent est est aussi de réveiller les âmes et les coeurs de nos concitoyens, et plus particulièrement de nos jeunes, qui auront oui, à inventer d'autres modes de vie. Et ils sont plus prêts qu'on ne le pense, au sens où ils ne vivent pas le système actuel comme désirable, seulement comme inévitable. Rester par exemple rivé à des écrans à longueur de journées, acheter la dernière tablette : ce n'est pas le nec du bonheur, ils le subissent comme une drogue. C'est pourquoi la question est: comment va se vivre la cure de désintoxication à laquelle l'humanité est appelée pour se dégager de cette spirale mortelle: la crise économique s'en chargera-t-elle d'elle-même, ou faut-il penser un sabotage des laboratoires de nos drogues, un blocage de ses circuits de distribution, une arrestation massive de ses parrains,...?
Je vais vous donner un exemple concret que notre mode de vie ne fait pas rêver nos jeunes: celui de la "libération de la femme grâce à la contraception". Premières relations sexuelles à 15 ans (vive la liberté sexuelle!), donc premiers moyens de contraception: contraignante pilule, qu'on ne peut à cet âge gérer sans oubli occasionnel, donc rapidement ombre du premier avortement, aussi pour encore davantage de liberté, implant. Le revers de la médaille, mais, mesdemoiselles, il faut savoir ce que vous voulez!, une prise de poids conséquente, mal vécue dans l'uniformisation des silhouettes moralement acceptables, plus encore à cet âge. La solution? Régime strict, c'est-à-dire adieu à tout ce qui est considéré comme source de plaisir, pour ne manger que sur le principe du diététique (ce qu'aime une quarantenaire en recherche d'harmonie intérieure, depuis son nombril jusqu'à ses relations avec son coach minceur et son maître de yoga, ne réjouit pas une jeune qui a appris à manger plus fun au lycée, avec les menus américains, et les distributeurs de boissons et friandises, toujours dans les établissements). Et puis sport. Non, pas une heure par semaine en club: ça c'est de la rigolade: 4 fois 40 minutes. Quand on passe ses soirées allongée, à textoter, le choc est violent. Et tout cela pourquoi? Pour ne pas subir cet esclavage monstrueux: un enfant.Tout en ayant des relations sexuelles, (on ne vit pas sans, cela va sans dire, sauf si on n'a pas de petit copain, mais alors c'est tragique).
Oui, mais quand on creuse, on voit bien que, d'une part cette obligation d'avoir un petit copain, alors qu'on ne sait même pas ce qu'est l'amitié et que l'on passe son temps en histoires, épuisantes et toxiques, pour un regard comme-ci ou un mot comme-ça, entre jeunes tous abandonnés par les adultes à leurs errements sentimentaux et spirituels, n'est pas source d'épanouissement comme nous le raconte la mythologie contemporaine, mais au contraire complique leur maturation (c'est un euphémisme). D'autre part on observe que grandit déjà dans l'intimité des coeurs des adolescentes ce désir merveilleux de maternité, désir violemment pourchassé et avorté par des adultes qui imposent-là un interdit plus fort dans nos sociétés que celui de l'inceste.
Et pourquoi? Notamment au nom de la libération économique des femmes: il faut d'abord avoir un métier. Et il se trouve qu'on n'a pas le choix: on ne peut faire des études puis gagner sa vie et avoir un enfant. On ne peut? D'où vient cette impossibilité? De ce que la société a été construite sur des modèles de productivité hyper-rationalisés, sans écouter le génie féminin, (comme au Moyen-Age par exemple). Pourquoi une crèche en lycée est-elle impensable? Pourquoi allaiter au travail est-il toujours impossible? Pourquoi la flexibilité n'existe-t-elle que comme variable d'ajustement face aux diktats du marché, pas comme adaptation aux besoins de la famille? Pourquoi peut-on emprunter pour faire des études, pas pour investir dans l'avenir en élevant un enfant? Si je conçois bien que dépendre du salaire d'un homme est une servitude pour la femme, pourquoi ne pas envisager un vrai salaire parental? Ce sont choix de société, ou plus exactement non-choix au nom d'un asservissement volontaire aux lois d'un progrès matérialiste mécanique dont les rouages usés ne cessent de nous faire dérailler économiquement et socialement.
Je récuse aussi totalement votre jugement de vision "éthérée", vous me connaissez très mal. Je suis au contraire on ne peut plus concrète, je travaille chaque jour à cette incarnation de ma foi, que ce soit en faisant la vaisselle ou en foulant les chemins de mon petit lumbrois, mais j'accuse notre époque, oui, au nom de son matérialisme, de vivre en désincarnation totale, dans un mépris de la réalité concrète, de notre nature humaine, dictature mondiale d'une chimère qui torture et détruit nos corps, assèche nos coeurs et exile nos âmes.
Et je ne vois que trop bien que la manière de comprendre et vivre leur foi de beaucoup de mes frères chrétiens est éclatée sur ce même modèle, où l'on appelle réalisme et sens des responsabilités allégeance à la dictature de l'idéologie de la modernité et du progrès, cette révolte folle d'une raison auto-centrée contre notre condition humaine. Et où l'on accuse d'irréalisme qui cherche à vivre simplement relié à la source de toute vie, la nature, premier lieu de la grâce. Ici et maintenant. Et là, je vais prendre mon petit-déjeuner!
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Écrit par : Anne Josnin / | 12/07/2013

@ Serge Lellouche

> Non, je ne recherche pas un désaccord de fond avec vous. Nous poursuivons en gros les mêmes buts.
Si désaccord il y a, c’est sur l’itinéraire ; il me semble que, comme beaucoup, vous dénoncez le pouvoir illimité de l’argent et ses effets néfastes, sans avoir détecté ses mécanismes essentiels. Jusqu’à présent, les chrétiens ont été au moins aussi timides que les autres, sinon plus. A quoi est-ce du ? Je ne sais, peut-être à la présence du courant démocrate-chrétien dans les institutions internationales ralliées au libéralisme financier ? On commence un peu à se préoccuper des transactions internationales, heureusement que le pape François est stimulant, mais ce n’est qu’un aspect des choses et pas le moteur.
Soyons terre à terre. Bassement s’il le faut. Dites vous bien que l’employée mal payée, plaquée avec deux ou trois enfants par l’ex-homme de sa vie achètera toujours les vêtements fabriqués au Bengladesh et de la malbouffe à base de soja brésilien parce que c’est moins cher. Quand on est étranglé, on fait ce qu’on peut. Vous aurez donc toujours des transports et des plateformes logistiques dévorant de l’espace. Aussi, je me préoccupe de savoir pourquoi c’est moins cher, et ce qu’il faut faire pour remédier à la fois à cette anomalie de prix et à l’impossibilité croissante de trouver un travail intéressant et nourricier chez nous, et aussi de savoir d’où vient l’accélération phénoménale des profits des fameux 0,01%. Et à ma très modeste place, je suis engagé contre ce système. Dans l’immédiat, c’est plus important que d’ironiser sur le lampiste qui prend le TGV pour aller voir sa tante Louise et qui a bien sur moins de classe que l'expat' qui prend l'avion pour voir sa famille laissée en France.

Ensuite, on pourra rentrer dans le détail, mais voyez-vous, encore faut-il être pertinent, car on ne défend pas une bonne cause avec de mauvais arguments sous peine de la discréditer. J’en sais quelque chose : si à la maison nous avons été si longtemps réticents à l’égard de l’écologie, c’était en raison d’un argumentaire trop souvent risible.

Ne le prenez pas en mauvaise part, mais vous nous en servez une illustration sur un plateau, illustration quelque peu bobo :
« Vive le retour des vaches, des porcs, des moutons et des poules en Ile de France...jusqu'à Paris intra-muros ! » Pauvres bêtes que vous condamneriez à l’enfermement comme c’était le cas il y a une vingtaine d’années près d’ici à Soisy-sous-Montmorency.
Des vaches en ville ? Il faut les nourrir, donc apporter de la nourriture et évacuer la litière. Pour éviter de transporter 10 litres de lait (ou 1 seul kg de fromage !), on apportera 12kg de fourrage, soit environ 15dm3, ce à quoi il faut ajouter environ 8 kg de paille pour la litière qui devra être évacuée. 20 kg de matière à livrer au lieu de 1 à 10. Faire sortir les vaches ? traditionnellement selon la race, l’âge et la taille, on ne nourrit que 2 à 5 vaches à l’hectare. Ce n’est pas avec le jardin de l’Elysée qu’on ira loin.
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Écrit par : Pierre Huet / | 14/07/2013

@ Anne Josnin

> "Réorientation des désirs": vous avez dit le mot juste. Et c'est là qu'intervient la redoutable question du mimétisme, cher à René Girard. Dommage qu'il n'ait jamais voulu faire le lien avec le péché originel, scène pourtant si "Girardienne". "Vous serez comme..." Mais je l'aime bien quand même il m'a fait progresser dans ma comprhension de la Révélation, plus que tous les prédicateurs que j'ai pu entendre et tous les bouquins que j'ai pu lire!
Mais nous nous éloignons des grands équipements...
Sur ce que je voulais dire par étheré, voir ma réponse à Serge Lellouche.
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Écrit par : Pierre Huet / | 16/07/2013

EN PLUS

> Et en plus, nous payons des impôts pour les autoroutes des autres....
http://fr.myeurop.info/2013/07/16/ces-tr-s-ch-res-autoroutes-financ-es-par-l-europe-11582

Complément, en rapport avec la discussion ci-dessus: si le trafic est faible sur les autoroutes espagnoles, c'est qu'il continue à passer massivement sur les routes gratuites.
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Écrit par : Pierre Huet / | 19/07/2013

@ Pierre Huet,

> "Dans l’immédiat, c’est plus important que d’ironiser sur le lampiste qui prend le TGV pour aller voir sa tante Louise et qui a bien sur moins de classe que l'expat' qui prend l'avion pour voir sa famille laissée en France.", écrivez-vous.
Là je vous rappelle quand même Pierre que contrairement à tante Louise qui est une figure abstraite que j'ai choisi et non pas un membre de votre propre famille que je ne me serais jamais permis de désigner, l'"expat classe" en question comme vous dites sans savoir de quoi et de qui vous parlez, il s'agit de mon frère, comme je vous l'avais précisé plus haut!
Alors merci à vous d'être un brin plus délicat dans vos propos la prochaine fois lorsqu'il est question de considérations personnelles et familiales dont vous font part vos interlocuteurs, ici moi en l'occurrence. Ca serait plus "classe"!
Pour le reste de votre argumentation, vous savez parfaitement bien qu'à force de vouloir noyer le poisson, vous finissez par vous noyer vous même avec.
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Écrit par : Serge Lellouche / | 22/07/2013

MOCHE

> Bonne description du processus dans ce vieil article de télérama:
http://www.telerama.fr/monde/comment-la-france-est-devenue-moche,52457.php
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Écrit par : Pierre Huet / | 05/08/2013

@ Serge Lellouche, dont je découvre tardivement la réponse:

> Je ne voulais pas vous froisser, du moins pas autant que vous ne le faites vous-même. Tante Louise est abstraite? Bien sur que non, vous savez bien que presque tous les Français sauf quelques rares vieilles souches chanceuses ont une partie de leurs origines dans une autre région, la faute à centralisation, ils ont donc leurs proches resté ou retournés au pays de leur famille ou de leur belle-famille. Et de nos jours, la tante peut aussi être au Maroc, au Congo ou à la Réunion. Nous donc avons presque tous nos "tantes Louise" Pour ma part, mes "tantes Louise", ce sont deux de mes enfants et cinq de mes petits enfants. Lampiste moi-même, je ne suis pas partisan qu'on s'en prenne aux lampistes, il y a mieux à faire.
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Écrit par : Pierre Huet / | 05/08/2013

LA L.G.V.

> de retour du Poitou, j'ai vu les chantiers colossaux de la LGV Tours-Bordeaux...
épouvantable.
mais combien d'expropriés ? des paysans, en plus !
mais d'où sort l'argent d'un chantier pareil ?
mais pourquoi construire un truc pareil ?
pour gagner combien de temps ? 30 minutes ? 45 minutes ? et après ?
ça ne profite ni à Tours ni à Bordeaux ça ne fait que monter les prix de l'immobilier
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Écrit par : E Levavasseur / | 05/08/2013

@ E Levavasseur

> D'ou sort l'argent? de nos poches.
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Écrit par : Pierre Huet / | 05/08/2013

@ Pierre Huet-e

> pas possible ?
eric-que
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Écrit par : E Levavasseur / | 05/08/2013

Contexte des grands travaux:

> http://www.rts.ch/info/monde/5302614-l-europe-devoile-le-projet-d-un-vaste-reseau-de-transports-d-ici-2030.html
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Écrit par : Pierre Huet / | 18/10/2013

UN TGV

> Il en manquait un sur la carte:
http://www.politique.net/2014102801-tgv-poitiers-limoges-francois-hollande.htm
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Écrit par : Pierre Huet / | 15/11/2014

LES ENQUÊTES PUBLIQUES

> Et un autre aussi dans la catégorie "Sport (bizness) et loisir (de moutons)"; c'est très instructif sur les enquêtes publiques et le traitement des avis exprimés, en particulier la mention mise en note(1):

http://www.latribunedelart.com/roland-garros-a-quoi-sert-une-enquete-publique

Écrit par : Pierre Huet / | 16/11/2014

LES GRANDS TRAVAUX INUTILES

> Cette fois, la DUP est signée, et ça va battre un record d'inutilité et de déficit de fonctionnement (80% dit-on), car le trafic généré par Limoges aura du mal à remplir une LGV.
Le Président est un ancien élu local du Limousin: moeurs de potentat !
http://www.lgvpoitierslimoges.com/

Écrit par : Pierre Huet / | 24/02/2015

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